Chroniques nécrologiques

Chroniques nécrologiques.

Pour faire suite au livret : "Ils étaient de Nousty".

J'ai abandonné la rédaction de ces chroniques sur les journaux locaux,suite à un sursaut d'orgueil mal géré, consécutif à une réaction que je n'ai pas acceptée parce que je la jugeais déplacée par rapport à ce qu'était mon implication dans ce domaine.
Je m'en suis expliqué dans les pages du bulletin communal, ce qui n'enlève rien au profond regret qu'il me reste de n'avoir pu rendre hommage à ceux qui nous ont quittés à ce moment.
A partir de là, j'ai décidé, de façon un peu arbitraire, certes, de ne rédiger de chroniques uniquement à la demande de la famille ou d'amis. Ce qui de fait se révèle profondément injuste.
C'est pour cela que, seul gestionnaire de ce blog, j'ai décidé de reprendre l'hommage que je rendais à ceux qui ne sont plus. Chacun y a droit, ne serait-ce que citer son nom.
Je commencerais donc par les grands oubliés : Gaston Bureu, Olivier Cabanne, Jeannot Sarthou- Guichot et Louis Vignau-Loustau.

Gaston Bureu.
Gaston imposait le respect, non seulement par sa stature, mais aussi par la bienveillance et le charisme qui lui étaient propres. Issu du monde agricole, il en portait les valeurs avec un calme et une sérénité qui faisaient de lui un repère humain pour tous ceux qui œuvraient comme lui dans ce monde paysan. Témoin privilégié de la tradition d'élevage de chevaux, il aimait prolonger sa passion en fréquentant les champs de course. Pour son action dans ces domaines et son engagement dans la vie communale, on peut dire sans détour que Gaston fut un pilier de la vie au village.

Olivier Cabanne.
Qui ne se souvient de toutes les anecdotes qu'Olivier se plaisait à distiller sur la vie du village ! Il en connaissait tant et avec quel plaisir il les racontait sachant les remettre en situation avec l'humour et le ton qui convenait. Il était attentif à ce point aux gens qu'il approchait qu'il ne pouvait laisser passer la moindre bribe de la vie de notre communauté. Passionné de technique, il servait de référence, de conseil et d'aide à beaucoup de voisins. Il fut de la première aventure du Nousty-Sports avec une licence d'arbitre. Olivier fut une présence que tous recherchaient dans notre village.

Jeannot Sarthou-Guichot.
Jeannot lui aussi savait manier l'humour, et d'une manière si particulière, souvent inattendu que ses réparties étaient appréciées par tous ceux qui l'approchaient. Il exerça le métier de maçon en même temps qu'il travaillait dans la ferme familiale, à la maison Guichot. Rien de ce qui faisait la vie au village ne le laissait indifférent. Il fut aussi de l'aventure du club de hand et un acteur de la vie communale.
Jeannot apportait ce petit plus qui rendait la vie en communauté tellement plus agréable.

Louis Vignau-Loustau.
Louis a marqué de son empreinte la vie agricole de notre village. A chaque époque il a su et voulu  être le moteur qui entraîne les autres et leur montre une route à suivre. Même si pour chacun elle pouvait être différente, il devenait la référence technique dans les domaines où il se lançait. Son esprit d'initiative lui permettait d'apporter sa touche personnelle aux problèmes matériels qu'il ne tardait pas à solutionner. Jusqu'à ses enfants qui lui imposaient des réalisations, certes à leur mesure, mais avec un cahier de charges précis.


Voilà ce qui aurait pu être dit sur ces quatre personnes qui furent autant de personnages dans notre village. Chacun y apporta sa marque et pour cela que chacun méritait cet hommage. C'est bien peu au regard de ce qu'ils ont vécu, surtout après avoir tant tardé. Ils furent, chacun à sa manière, l'illustration de ce qu'il y pouvait y avoir de mieux dans les valeurs humaines de notre race béarnaise.

(J'ai rédigé un texte en béarnais sur une anecdote où paraissait Olivier ; je l'ai baptisée : "Lous bousssalous". Vous le trouverez sur ce blog avec la traduction française.)