jeudi 12 juin 2014

Chroniques nécrologiques 2014


Madeleine KIEBEL
Tous ceux qui ont vécu à Noustydepuis toujours ou qui y sont seulement passés, tous ont connu "Ménotte", et plus précisément "Ménotte dou Courdè". Son bistrot-épicerie-station d'essence battait comme le cœur du village ; elle en fut le témoin, accompagnant tous les actes de la vie paysanne de notre commune.
Présence privilégiée, actrice essentielle, elle a vu la maison familiale évoluer avec le temps. La salle de bistrot était devenue le deuxième lieu de vie des gens du village, et de l'extérieur. 
Qu'il serait riche le livre d'or de la maison Courdé si elle avait du y consigner toutes les péripéties et anecdotes qui en ont constitué la trame. Sa vie fut faite d'accueil puisque, Rémi, son époux, était un réfugié de la lointaine Lorraine. Et puis le hand, dont la salle de bistrot fut la première chapelle à recueillir tous les trophées et à célébrer toutes les victoires et parfois aussi consoler des défaites. Et la vie publique qui trouvait là un prolongement naturel, souvent haut en couleurs et en paroles.
Elle avait tenu à demeurer dans la maison familiale d'où elle prenait plaisir à saluer, de sa fenêtre, tous ceux qu'elle voyait passer, comme elle les accueillait autrefois avec la même courtoisie.



René LAFUSTE.
La maladie avait éloigné René de notre village, de son village. On ne saurait dire et faire mieux : le nom de son père est inscrit sur le Monument aux morts de notre commune. Il dut alors prendre la responsabilité de la ferme familiale, en même temps qu'il exerçait le métier de maçon. Avec Raymonde, il  y construisit  son noyau familial dans la tradition béarnaise. Cela ne l'empêcha pas de participer à l'aventure du club de handball, dès ses débuts, à la fois comme joueur et dirigeant. Engagement qu'il prolongea en occupant le poste de conseiller municipal, toujours au service des autres. Il était de toutes les animations qui pouvaient se dérouler dans le village, apportant un dynamisme et esprit de camaraderie qui lui étaient propres ; rappelons-nous la course des conseillers municipaux. Ses attaches étaient si profondes avec notre communauté qu'il continuait à être présent lors de la fête locale. Et il connaissait si bien notre village, et tout ce qui en faisait le charme, lui qui l'a parcouru si longtemps à l'époque de la chasse.
A Babeth et Jean, Lisa, Pauline et Baptiste, nous présentons nos plus sincères condoléances.

Bernard TRABESSE.
Bernard était devenu une silhouette familière devant le portail de le ferme familiale. Il était le point de rencontre privilégié de ceux qui traversaient le village ; et il n'était que de voir les attroupements qui se formaient autour de lui et la bonne humeur qui y régnait pour comprendre qu'il y était pour une bonne part. Puis petit à petit, il a regardé, d'un peu plus loin, la vie du village passer devant chez lui, pour s'en éloigner, ne voulant pas imposer aux autres la vue d'une maladie qui le réduisait à un rôle si soumis. Lui qui fut, toute sa vie durant, habitué aux contraintes d'une vie professionnelle, en partie salariée à Pontacq d'où il était issu, et celle d'exploitant agricole qu'il a prolongée en y créant son foyer, avec Jeannette, bien trop tôt disparue.
Ses petites filles, qu'il accompagnait à 'école chaque matin, occupaient désormais sa vie. 
Sa droiture et son honnêteté lui valaient l'estime de tous ceux qui ont pu l'approcher. C'est pour cela que son souvenir restera dans le cœur de ceux qui ont partagé avec lui ne serait-ce que quelques instants.

Robert FROMENT.
C'est un très bel hommage qui a été rendu à Robert Froment, par ses enfants. Sincère, émouvant et combien mérité. Pour saluer la mémoire d'un papa issu d'une famille nombreuse, qui fut accueilli par une famille du Sarcen. et qui s'expatria professionnellement au Canada avec son frère, Gaston, et Armand Peyrous. Il revint au pays fonder une famille avec Marie grâce à qui il put mettre en valeur ses qualités d'accueil unanimement appréciées par tout le voisinage. Robert était d'une approche simple et agréable ; l'éloignement de son domicile du centre du village rendait sa présence encore plus précieuse à fréquenter chaque fois que l'on pouvait le rencontrer. Tant que cela lui a été possible, il a participé au repas des anciens et n'hésitait pas à y pousser la chansonnette. 
Nous associerons à son souvenir, celui de son épouse Marie, qui fut une seconde mère pour les enfants du voisinage. Et Gaston dont le caractère jovial et l'énergie physique ont parcouru beaucoup de fermes du village.

Jean-Joseph BERGERET.
Il était issu d'une grande famille de Meillon. Il avait traversé la colline pour venir fonder sa famille, avec Josette, chez nous, à la maison Laban. Il s'était impliqué dès son arrivée dans la vie de notre communauté au point que tout le monde l'appelait Jeannot. Le monde agricole était son monde et il n'hésitait pas à proposer sa participation active dès qu'elle était sollicitée. Son dynamisme et la disponibilité dont il faisait preuve l'amenèrent à encadrer des jeunes pour pratiquer le foot. Ce qui ne l'empêcha pas de se mettre à disposition du club de hand lors de séances récréatives où sa verve dynamisait toute une troupe.
Et si parfois son énergie lui provoqua quelque accroc physique, l'estime que lui portaient ses amis  l'aida à surmonter cette épreuve. Parce que tous le savaient respectueux des autres et soucieux de trouver chez eux les qualités humaines dont il faisait preuve à leur égard.

Berthe BERNADETS.
Berthe était l'image même de ces mamans bienveillantes de la campagne dont la bonté naturelle les conduit à rassembler autour d'elles tous les membres de leur famille. Comme si elle avait construit une bulle autour de la maison familiale pour y garder bien au chaud tous ces enfants qu'elle avait vu naître et grandir autour d'elle. Grâce à Janine et Marie-Thérèse, elle avait vu se prolonger les preuves d'affection qu'elle-même avait su prodiguer.
Elle était également gardienne de l'histoire de ce coin du hameau, puisqu'elle était venue en voisine fonder son foyer à Nousty, Elle en savait toutes les composantes qu'elle avait côtoyé durant ces années passées auprès de notre communauté. Elle est partie discrètement, comme elle a vacu, avant que n'arrive l'année nouvelle. Nombreuses auront été les marques d'affection qui l'auront accompagné durant ces dernières années et jusqu'à son dernier voyage parmi nous. 



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