(Ces chroniques ne sont pas les seules, malheureusement ; mais ainsi va la vie ! Il en existe tout au long de ce blog, en essayant de n'oublier personne...)
Robert PETIT.
Robert a longtemps exercé le métier de maçon. Pourtant chez lui, aucune pancarte pour indiquer cette activité. Ce qui prouve bien que le proverbe qui dit :"A bon vin, point d'enseigne," ne ment pas. La publicité de son activité, il la faisait tous les jours, chez ceux qui l’appelaient pour réaliser des travaux de tout ordre.
(Qu'il me soit permis de noter ici, de manière un peu humoristique -même si le moment ne s'y prête pas, et nous en tiendra-t'il rigueur ! - que, avec son collègue, ils avaient pensé concurrencer une célèbre société de construction, en créant le logo :"Jojo Petit" !)
Il avait acquis la maîtrise de son activité par l'adresse et le savoir-faire au cours des années passées à répondre à la demande fidèle de ceux qui l'avaient apprécié. Parce qu'en plus de l'artisan consciencieux et efficace, l'homme avait su se faire connaître par sa disponibilité, sa compétence et surtout les contacts humains qu'il privilégiait. Il fut en effet de la première aventure du Nousty-Sports, et il avait plaisir à retrouver les anciens lors de soirées souvenir.
Son engagement pour le village le conduisit également à gérer les affaires municipales.
Il y avait aussi le jardin qu'il se plaisait à entretenir avec le même soin. Et il n'était pas rare de le rencontrer lorsqu'il descendait au village, le dimanche matin, chercher pain et journal, et venir échanger avec les habitués. Sans oublier les parties de belote qu'il pratiquait avec autant de passion.
Tous pensaient que sa robuste constitution qui ne l'avait jamais trahi, malgré quelques accidents, viendrait à bout de sa maladie.
(Comme le faisait justement remarquer son fils, Daniel, en plus des hommages qui lui furent rendus, pour Robert, dans le dictionnaire, à la lettre V, il n'y avait pas le mot "vacances")
Robert s'en est allé discrètement, comme il a vécu.